Dérives observées dans la gestion du Grand Ecran Italie depuis la fusion des salles Pathé-Gaumont au sein du consortium EuroPalaces en 2001
Les salariés d'EuroPalaces sont avisés de la fermeture de la salle dès 2004. D'après un courrier daté d'octobre 2004, depuis la construction des multiplexes à proximité du Grand Ecran Italie, on constate :
- aucune mise en valeur de la salle pour affronter les effets de cette concurrence annoncée ;
- une baisse de qualité de la programmation, souvent inadaptée ;
- l'abandon des obligations liées à l’article 5-5.2 du cahier des charges (manifestations de prestige, festivals, avant-premières, congrès, conférences, etc…) ; les sociétés désireuses de réserver la salle pour des évènements particuliers n'y ont plus accès ;
- l'abandon de la version française, correspondant pourtant à une forte attente du public, le pousse à déserter la salle pour la concurrence (alors que des sondages dans le quartier ont mis en évidence une forte demande pour la VF aux horaires des familles et de sortie des bureaux, dont se font largement l’écho les multiples réactions recueillies sur le site Sauvons le Grand Ecran) ;
- la disparition des films asiatiques qui rencontraient un grand succès dans les petites salles auprès du public du quartier chinois, etc... ;
- l'absence de visibilité des programmes, mal affichés dans la presse et sur internet ;
- la disparition des petits "plus" attractifs pour le spectateur (spectacle laser, film sur Paris à l’attention des touristes…)... comme si tout avait été fait pour dissuader les spectateurs et pouvoir se prévaloir d'une baisse de fréquentation pour baisser le rideau !
On peut aussi s’étonner qu’au vu des mauvais résultats annoncés, il n’y ait eu aucun changement de direction pendant des années, contrairement aux habitudes du groupe qui fait régulièrement "tourner" les directeurs d’un site à un autre.
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Et que penser de la politique consistant à transférer rapidement dans une plus petite salle les films à gros succès, causant au Grand Écran Italie la perte de milliers de spectateurs ?
Que dire encore des rumeurs insidieuses destinées à mettre en avant des défauts techniques soi-disant insurmontables, ou faisant passer pour obsolète une salle considérée par la majorité des professionnels autorisés comme LA salle du XXIème siècle… ? Et en effet, si certains pouvaient lui reprocher une image parfois un peu sombre (dûe à la taille de l'écran), personne ne contestait son acoustique exceptionnelle (sauf lorsque le son était poussé à fond).
« Encore une fois, la qualité technique n'est pas déterminante pour le grand public à partir du moment où celle-ci est correcte... Que l'image soit légèrement mal cadrée, sombre ou délavée, que le son laisse parfois à désirer, le spectateur moyen ne s'en formalisera pas.» (Commentaire posté sur le Forum de Silverscreens le 16 janvier 2006, par Sankao)
Malgré cette succession de traitements aberrants, le Grand Écran résiste jusqu’au bout et continue à afficher des performances non négligeables compte tenu de la médiocrité de sa programmation : de 270 000 à 301 000 entrées sur 2005 selon les sources (chiffres qui seraient susceptibles d’augmenter rapidement si la salle bénéficiait d’une gestion conforme à sa spécificité).
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Plus grave encore : le Comité d’Entreprise - tenu dans l’ignorance de la Convention passée avec la Ville de Paris - n’a pas eu entre les mains les éléments nécessaires pour prendre sa décision d’autorisation de fermeture en toute connaissance de cause !
EuroPalaces se targue par ailleurs d'avoir "recasé" tout son personnel, ce qui est le cas pour les quelques CDI. Mais la plupart, en CDD, se sont retrouvés sur le carreau !
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Lors de la fermeture du complexe audiovisuel, le cahier des charges n'était déjà plus respecté depuis plusieurs années.
De plus, en cessant prématurément toute exploitation le 2 janvier 2006, Gaumont a violé la Convention passée avec la Ville de Paris.
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« Ayant travaillé chez Gaumont durant 8 ans puis 3 ans chez Europalaces, je peux assurer que les choses ont bien changé après la fusion Gaumont-Pathé. Les dirigeants d'Europalaces ne sont que des financiers dont le seul souci est la rentabilité (ils ne s'en cachaient d'ailleurs pas), qui "vendent" des films comme ils vendraient n'importe quel autre produit, sans tenir compte de l'aspect culturel et "affectif' du cinéma. Ils n'ont absolument rien à faire du côté prestige de certaines salles de cinéma (contrairement à Gaumont) et si une salle n'atteint pas son objectif de fréquentation, ils n'ont aucune hésitation à la fermer. » (Commentaire posté sur le Forum de Silverscreens le 20 janvier 2006, par Vox)
→ "On nous a trompés sur les délais d'exploitation de Gaumont"